Vous rentrez à peine de vacances et vous commencez à aborder la rentrée avec anxiété, car au bout d’une semaine de reprise, vous avez l’impression d’avoir perdu tout le bénéfice de ses quelques semaines de décompression !

Vous sentez que si vous n’y prenez gare, vous serez d’ici quelques jours, retombés dans le stress du quotidien, alors que vous vous étiez promis de ne pas y sombrer trop vite !

Les moments de partage, de joie, d’échanges avec vos proches, ne sont qu’un lointain souvenir et la complicité retrouvée avec votre conjoint durant les vacances semble avoir volé en éclats avec la reprise au pas de course des horaires de travail, du casse-tête des courses de la rentrée et des réunions tardives.

Bref vous réalisez comme chaque année qu’il n’est pas facile de maintenir ce fameux équilibre vie privée et vie professionnelle et du même coup, le blues de la rentrée s’installe avec son lot de questions existentielles : qu’est-ce que je fais là ? Est-ce que c’est ça que je veux vraiment ? A quoi ça sert de travailler comme ça ? J’ai envie de tout plaquer et de partir faire du fromage dans la montagne !

Vous souffrez du syndrome de la rentrée ! Celui qui vous fait douter de parvenir un jour à trouver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Cet équilibre qui vous permet d’éviter la culpabilisation de ne pas être suffisamment présents quand vos enfants ratent leurs examens ou lorsque vous êtes convoqués par le directeur de l’école parce que votre petit dernier est exclu pour mauvaise conduite et que ce chef d’établissement d’un regard accusateur vous demande ce que vous faites dans la vie et si vous « suivez » rigoureusement votre enfant.

Cet équilibre si prisé de tous ces parents qui travaillent et qui font ce qu’ils peuvent pour être bons sur tous les fronts est-il utopiste ?

Non, il n’est pas un rêve, mais il doit être un acte conscient que nous posons chaque jour.

Comme un sport ou un instrument de musique, nous devons chaque jour travailler pour entretenir notre niveau et préserver cette belle mais fragile harmonie.

Nous sommes responsables du sens que nous voulons donner à notre vie et nous savons bien que lorsque chaque dimension de notre Etre est nourrie (émotionnelle, physique, intellectuelle et spirituelle), nous parvenons à cet équilibre qui nous rend davantage heureux.

Alors voici 4 conseils à adopter pour retrouver la voie de l’équilibre :

1/ Redéfinissez vos aspirations profondes

Prenez quelques minutes pour vous poser et pour écrire ce qui est essentiel pour vous : ces grandes aspirations qui vous animent depuis l’enfance (ex : donner, recevoir, comprendre, partager, aimer, se dépasser etc…). Il s’agit de vos valeurs profondes car lorsque vous vous questionnez sur vos valeurs, vous vous questionnez sur le sens que vous donnez à vos actions.

Retrouvez la voie de l’équilibre commence par retrouver ce qui a toujours fait sens pour vous depuis toujours, ce qui vous pousse à vous lever le matin, ce que vous souhaitez le plus au monde.

2/ Faites le point sur vos plus grandes réalisations, vos belles réussites, les étapes importantes de votre vie, les faits marquants  dans tous les domaines

Malgré les doutes et le découragement, relativisez ! vous avez certainement accomplies de très belles choses dans tous les domaines : Vous avez des enfants, vous vous êtes mariés, vous avez réussi vos études, vous gagnez bien votre vie et c’est important pour vous, vous avez une maison agréable, vous avez couru deux marathons etc….

Appréciez en conscience ce dont vous êtes fiers et satisfaits et notez-le !

Et puis réfléchissez à ce qui vous manque et ce que vous aimeriez privilégier, puis mettez en place un plan d’actions pour réaliser ce qui vous tient à cœur.

Seul si vous le pouvez ou accompagner d’un coach confrontant mais bienveillant, vous verrez que petit à petit vous arriverez à combler ce qui vous manque et à privilégier ce que vous souhaitez.

Attention ! Rien ne se fait en un jour donc soyez patient et tolérant avec vous-même. Si parfois vous n’y arrivez pas, ce n’est pas le signe que tout est foutu, c’est juste le signe que vous n’êtes pas parfait et, c’est tant mieux !

3/ Apprenez à dire « NON » en étant entendu !

Pour réussir cet objectif et rééquilibrer l’espace de votre vie qui est déséquilibré il va falloir parfois dire « non » aux imprévus, aux sollicitations, à toutes ces personnes qui ont pris l’habitude de vous trouver disponible tout le temps et qui seront surpris que vous ne le soyez plus !

Il n’est pourtant pas question de vous fâcher avec vos collègues, de donner l’impression à votre directeur que vous êtes désengagés, il est juste question de dire parfois « non » quand vous aviez prévu de partir à 17h au lieu de 19h comme tous les soirs.

Pour cela, il n’est pas nécessaire d’être agressif, simplement exprimez-vous avec quelques règles empruntées à la CNV : j’observe la situation, j’identifie mes besoins, j’exprime mes sentiments et je fais une demande claire (cf le livre de Marshall B.ROSENBERG, les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs).

Exemple : « Chaque jour cette semaine, tu es venu me demander un travail en fin de journée (observation), alors que je t’avais dit que je devais partir plus tôt en cette période de rentrée des classes (identification du besoin), je me sens incomprise (expression des sentiments), j’aimerai que tu tiennes compte de ma demande et que nous anticipions le travail que tu me donnes en cette période difficile (expression d’une demande claire). »

Bien entendu, cela demande plus d’effort qu’un simple : « tu me donnes toujours tout à la dernière minute, tu crois vraiment que je n’ai que ça à faire, passer ma vie au bureau ! »

Mais c’est le meilleur moyen d’entamer une discussion entre adultes responsables : utiliser le « je » responsable plutôt que le « tu » accusateur !

4/ Expérimentez la lenteur

Nous avons l’impression de manquer toujours de temps, pourtant celui-ci ne décroit pas et il n’augmente pas non plus.

Le problème est que nous avons des outils et des moyens de gagner du temps mais comme nous augmentons le nombre d’activité, nous continuons de percevoir le manque de temps !

Et si vous vous arrêtiez ?

Pas un arrêt maladie, ni repartir en vacances

Je parle plutôt de vous arrêter chaque jour 1 minute !

Une seule minute durant laquelle vous décidez de ne rien faire, d’écouter votre respiration se faire naturellement, d’être attentif aux bruits des oiseaux, du vent, de la vie !

Tout simplement si vous preniez le temps de vous regarder de l’intérieur ou si vous ne savez pas comment faire, peut-être juste faire tout ce que vous faites en conscience : dégustez un carré de chocolat en redécouvrant son gout, prendre une douche en appréciant le parfum de votre gel douche préféré, marcher en conscience des pas que vous faites, attendre le bus en prenant conscience de votre verticalité …

Tous ces petits gestes et ces attitudes qui vous rendent davantage conscient que vous êtes vivants !

Ces gestes qui vous feront, jour après jour être plus sensibles au monde et cesser de fonctionner en mode automatique.

Bonne rentrée à tous