Dans mes interventions en entreprise il n’est pas rare qu’en amont, je mette en place un questionnaire afin de prendre la tendance des personnes que je vais rencontrer ou si ce n’est pas envisageable, je questionne et écoute les attentes des salariés, c’est la base !
S’agissant des différentes problématiques sur lesquelles, j’interviens : gestion du stress, des émotions, du temps ou l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle, j’observe que la reconnaissance au travail s’invite quasi systématiquement dans les besoins et surtout les frustrations des salariés en poste.
Alors j’aime avec humour leur faire prendre conscience que, s’ils en sont là c’est qu’ils ont déjà largement grimpé dans leur pyramide de Maslow !
Rappelez-vous !
Maslow propose 5 étages d’une pyramide en indiquant qu’on ne peut monter dans les étages de celle-ci que si les besoins inférieurs ont été satisfaits ! Alors bravo !
Plus sérieusement, cette méthode a ses limites et va dépendre des individus, de leurs cultures et de leurs motivations, mais d’une manière générale nous pouvons dire que si nous avons besoin d’estime et de reconnaissance, c’est que nos besoins physiologiques, de sécurité et d’appartenance à un groupe sont satisfaits et que la reconnaissance sera le tremplin vers le besoin ultime : l’accomplissement !
Notre besoin d’estime et de reconnaissance fait le yoyo car nos attentes sont trop souvent extérieures à nous. Tout se joue comme si notre manager, notre patron, nos collègues devaient régulièrement nous gratifier de sa reconnaissance pour la compétence mise en œuvre dans ce travail, la responsabilité assumée dans cette mission, l’innovation dans ce projet ou encore la diplomatie dans la gestion de cette négociation.
Nous attendons des autres qu’ils nous reconnaissent, nous apprécient, et nous le disent ou nous le montrent ! Ainsi nous avons de grandes chances d’être déçu, voire frustré.
Nous ne pouvons ainsi déléguer notre besoin de reconnaissance en dépendant uniquement des autres au risque de voir notre estime de nous-même baisser et petit à petit, nous lâcher !
Il nous faut donc reprendre les rênes de notre confiance en prenant conscience de notre juste valeur et pour cela voici 5 pistes à explorer :
1/ Je m’interroge sur mes ressources (voir l’article « le plaisir de se dépasser ») ?
- Ce que je sais faire dans cette situation, je peux le transposer dans d’autres situations. C’est ce qu’on appelle une capacité !
- Je fais donc l’inventaire de mes capacités et je prends conscience de tout ce que je suis capable de faire !
2/ Quelles qualités me reconnait-on ?
La modestie nous empêche parfois de nous trouver des qualités. Pourtant nous en avons !
- Demandez à vos meilleurs amis, votre famille ou tous ceux qui vous aiment, quelles qualités ils vous reconnaissent ?
- Peut-être même qu’après ce petit exercice, vous en trouverez de vous-même !
- Là encore, offrez-vous de tant en tant ce petit retour sur vos points forts !
3/ J’ai peur, je ne sais pas si je peux y arriver !
- Parfait ! alors c’est le bon moment pour passer à l’action progressivement : je prépare les actions à réaliser, je m’exerce, je m’entraine, je demande du soutien à mon environnement bienveillant !
- Exemple : J’ai peur d’intervenir en public !
Pas question de se lancer tout de suite dans le grand bain d’une conférence devant 500 personnes :
- Je vais commencer par prendre la parole en réunion, dans mon association ou simplement avec un groupe d’amis
- Je dis « oui » à une petite prise de risque (c’est-à-dire qui reste dans mon domaine de compétences, dans mes capacités) et je m’entraîne ou je me fais coacher pour réussir !
4/ Je retrouve le sens de ce que je fais :
- Pour quelles raisons est ce que je fais ce métier ? qu’est ce qui m’a plu au départ ? quel sens j’ai donné à ce choix ?
- Même si le choix était alimentaire, financier il avait un sens et il est important de l’interroger de nouveau.
- Si le sens était plus profond : prendre soin, accompagner, apporter du réconfort, transmettre, apprendre etc…, cela fait surement encore écho en vous !
- Redonner du sens à ce que l’on fait chaque jour, reconnaitre notre petite contribution à l’amélioration de quelque chose dans ce monde est une véritable reconnaissance à s’offrir !
5/ Je me félicite chaque jour
- Je suis certaine que parfois nous participons aux petits sabotages de notre reconnaissance : n’avez-vous jamais minimisé un compliment ou une reconnaissance par cette distorsion cognitive qu’Aaron Beck appelle : le rejet du positif ?
- Exemple :
- « Bravo pour ton intervention de ce matin ! »
- « J’ai été nulle, j’étais rouge et j’ai bégayé à deux reprises ! »
- Ou encore :
- « Je te félicite pour ta rapidité dans cette action ! »
- « Oh je n’ai fait que mon travail, c’était normal »
- Exemple :
Un simple « merci », « ça me fait plaisir », « ce que tu dis me touche », « je suis contente d’avoir contribué à… » Aurait peut-être été plus approprié pour renforcer votre estime de vous-même, qu’en pensez-vous ?
- Alors commençons par nous féliciter chaque jour pour nos actions les plus simples en tenant un petit cahier de « gratitude envers nous-mêmes » !
En conclusion…
La reconnaissance pour une plus grande estime de soi est une quête personnelle que je vous invite à ne pas trop déléguer.
Comme souvent en tant qu’adultes, nous sommes acteurs de notre mieux être et de notre développement personnel. Quel que soit notre passé, notre « enfant intérieur » blessé, il nous faut aujourd’hui travailler avec qui nous sommes et surtout nos ressources internes !
Pour cela, le travail personnel permet de faire émerger et de recontacter ces ressources qui sont en nous !
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